Une histoire un peu magique de guérison maritime ! Par Yvette Le Fur

Par une belle journée d’automne un jour de grande marée Jean me propose d’aller faire un dernier tour avec Morvarc’h avant qu’il rejoigne son quartier d’hiver sur la grève au fond du port, face au Styvel.

Toujours prête à mettre mon sac à bord, j’acquiesce avec joie, mais rappelle à jean que je ne serai pas une équipière efficace, ne pouvant bien me servir de mon bras gauche depuis quelques temps. Les médecins consultés arguant d’arthrose à l’épaule ou de ‘rhumatisme’, me conseillaient d’apprendre à vivre avec.

Après une très bonne virée (bon vent, bon thé et bonnes crêpes) nous rentrons au port nuit tombée, heure de la marée.

Arrivés face au Styvel, Jean me demande d’aller vérifier à l’avant que tout était clair pour que le bateau ne bute pas sur un obstacle quelconque sur la grève.

Je me précipite à l’avant, oubliant que l’écoutille avant était grande ouverte (ce qui est le cas à chaque sortie par beau temps) et disparais à l’intérieur du bateau, en tombant assez fort du côté droit sur les rebords.

 En prenant pied sur les couchettes avant, je réémerge le plus rapidement possible, et me précipite à l’avant, Jean me demande « c’est bon? », « Oui mais, j’ai dû me casser une cote » et il réplique plus pressant « mais devant c’est comment ? »(le bateau continuait d’avancer ) « tout bon, tout bon » je lui répond et le bateau pose en douceur son étrave sur la grève.

Nous terminons les dernières manœuvres et Oh joie mon bras fonctionne tout à fait normalement !!!!

Ma cote s’est vite réparée et je n’ai plus jamais eu mal à l’épaule…

Morvarc’h avait une fois de plus prouvé sa capacité à prendre soin de son équipage.

Yvette Le Fur, marraine de Morvarc’h